
Un nouveau mode d'entretien favorisant la biodiversité
Les exigences réglementaires, la protection de l'environnement et une volonté politique forte ont amené Marcheprime à mettre en place, avec l'aide du Syndicat Intercommunal du Bassin d'Arcachon, la gestion différenciée des espaces verts.
Il s'agit d'adapter parcelle par parcelle les modes d'entretien pour favoriser la biodiversité tout en tenant compte des usages des habitants.
Certaines espèces exotiques ont trouvé dans le Sud-Ouest des conditions de développement favorable. C'est malheureusement souvent au détriment de la végétation locale et de la biodiversité.
Retrouvez la liste des espèces à ne pas planter dans vos jardins, à arracher ou contenir :
• Griffe de sorcière
• Bambou (peu importe l’espèce)
• Yucca
• Mimosa
• Robinier faux-acacia
• Herbe de la pampa (Cortaderia selloana)
• Chèvrefeuille du Japon (Lonicera japonica)
• Érable à feuilles de frêne (Acer negundo)
• Arbre aux papillons
• Renouée de Sacchaline, du japon, de bohème
• Séneçon du Cap
…
Le saviez-vous ?
La fin des produits phytosanitaires : le début de nouvelles habitudes
Depuis le 1er janvier 2017, il est interdit aux communes d’utiliser des produits phytosanitaires pour l’entretien de leurs espaces verts. Cette bonne nouvelle en matière de santé et d’écologie nécessite des changements, aussi bien dans les méthodes de travail des services municipaux que dans les représentations des administrés.
La réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires provient d’un double risque de l’utilisation de ces produits chimiques sur l’environnement, notamment sur l’eau et sur la santé humaine. Un rapport de l’INSERM de 2013 a en effet établi un lien entre l’utilisation de produits phytosanitaires et certains cas de cancers, de maladies neurologique et de risques notamment pour les femmes enceintes et les utilisateurs professionnels.
Les services techniques municipaux Marcheprimais ont anticipé cette interdiction, notamment en testant des produits de remplacement, bien qu’il n’existe à ce jour, aucun produit Bio aussi performant que les produits chimiques créés spécialement pour s’en prendre à des espèces vivantes.
Marcheprime, à l’instar des autres communes, a donc dû s’adapter et revoir son jugement sur les herbes hautes et sur l’image des espaces verts en général. «Nous sommes habitués à voir des trottoirs entièrement désherbés. Or, un trottoir avec un peu d’herbe ne veut pas dire qu’il est sale, c’est pourquoi il faut changer l’image que nous en avons et accepter de voir pousser certaines plantes » rappelle Adeline Thévand, ingénieur en environnement au Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon.
En effet, pour garder des espaces verts visuellement identiques aux années précédentes, les agents municipaux doivent désormais arracher à la main certaines mauvaises herbes, ce qui induit un surcroît de travail. La municipalité souhaite donc recentrer le désherbage sur le Bourg, le long de la Caravelle, la route nationale et les habitations. Certains lotissements verront en conséquence leur espaces verts un peu plus fournis qu’à l’accoutumée.